Le Président Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau ne lâche pas d’une semelle le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun et allié d’hier, dont il regrette amèrement d’avoir fait la rencontre.
Le maire de la commune de Njombe-Penja (Littoral), Paul Eric Kingue, ne s’est toujours pas remis de son idylle avec Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dont il été le directeur de campagne lors de la présidentielle de 2018. Chaque fois que l’opportunité lui est donné de revenir sur leur collaboration, le président du Mouvement Patriotique pour un Cameroun Nouveau (MPCN) ne la boude pas.
Sur le plateau de l’émission « Face à l’Actu », sur Spectrum Television (STV) ce dimanche 28 juin 2020, Paul Eric Kingue a encore eu des mots durs à l’égard de son allié d’hier, avec qui il a passé neuf mois de détention à la Prison centrale de Kondengui, en raison de leur activisme politique. Une page de sa vie que regrette le maire de Njombe-Penja
« Je n’ai pas regretté d’avoir fait huit ans de prison, mais j’ai regretté d’avoir fait dix mois avec Kamto. Je ne sais s’il y a beaucoup de personnes incohérentes comme Kamto (…) je le maitrise suffisamment », a-t-il déclaré, avant d’indiquer qu’il se sent épanoui après avoir quitté la barque de la « résistance nationale », concept cher à Maurice Kamto. « J’aurai été un homme complètement perdu si je le suivais. J’ai vécu une expérience, c’est la pire des expériences que j’ai connues dans ma vie. Je voudrais demander pardon à tous ceux qui ont cru en moi à l’époque. C’est la pire des expériences que je maudis de toutes mes forces ».
Il annonce la sortie prochaine d’un livre, dans lequel il va détailler tous les secrets de son alliance avec le patron du MRC, qu’il qualifie de « mythomane », en ceci que « c’est quelqu’un qui vit dans un autre monde. Il a beau être le pape du Droit comme je l’ai baptisé, mais c’est quelqu’un de très inconstant dans son comportement. D’où vient-il qu’un responsable de son âge imagine un seul instant, qu’il y a un gré à gré qui est en train de se faire alors qu’il n’a pas d’éléments. Le minimum qu’on demande à chacun de nous, hommes politiques, c’est d’être cartésien, c’est d’être scientifique. Je ne peux me lever et dire n’importe quoi, n’importe comment », déplore Paul Eric Kingue.
Il dit avoir des choses à se reprocher, de sa contribution à l’édification de la nation, et promet de faire amende honorable au peuple le moment venu, sans pour autant préciser la nature de son tort. Là encore, ce sont des biscuits qu’il réserve dans son ouvrage dont la sortie est imminente.
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