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Grandeur et misère du « magakou » à Bafoussam

Médicament pour les uns, drogue pour les autres, Cette poudre à la couleur de la cendre est constituée principalement du chanvre indien.

Tenaillé par une fracture à la jambe, Maurice Simplice Tabouguia se trouve à la quête du « magakou » depuis quelques jours. Il pense que c’est grâce aux vertus de cette poudre « miraculeuse et maronne » qu’en 2012, la première fracture dont il avait été victime s’est vite cicatrisée. « Lorsque je me suis fracturé le plateau tibial externe en 2012, j’étouffais de douleurs. Les antalgiques et les anti-inflammatoires que j’absorbais jours et nuits ne m’apportaient aucun soulagement. Me rendant visite, ma tente m’a fortement recommandé d’aborder le magakou. Juste quelques minutes suite à l’absorption de cette poudre, je me suis senti ensommeillé. Les douleurs avaient disparu. J’ai dormi profondément. Le lendemain, j’ai mis de côté toutes les boites des médicaments pharmaceutiques avec lesquelles je me soignais. C’est ainsi que je me suis mis à consommer le magakou jusqu’à la guérison totale de ma fracture », explique-t-il. Cette prise de la potion a été encouragée par l’un des dignitaires du village Batoufam vivant à Bafoussam. « Mon fils, je me suis déjà fracturé à la jambe. Moi qui suis ton père, je tiens debout grâce à la prise de cette potion. Et je ne regrette pas. C’est une panacée qui me soulage contre le diabète et l’hypertension artérielle », évoque-t-il. De nombreuses femmes du troisième âge se livrent à la consommation de cette potion. « Cette poudre soigne toutes les maladies. Grace à elle, nous ne gaspillons plus nos ressources pour prendre les anti-inflammatoires chez les vendeurs des médicaments ambulants. Magakou nous épargne de violents maux et des courbatures suite aux travaux champêtres », témoigne Virginie, cultivatrice dans les faubourgs de Bafoussam. Elle est loin d’être la seule à vanter les vertus de cette poudre marronne ou couleur cendre. C’est devenu constant, dans presque toutes les concessions, les cultivatrices se passent les potions de magakou comme des fumeurs qui se passeraient des bouts de cigarettes. On ressent comme un sentiment de solidarité et d’appartenance entre les consommatrices du magakou. Cette substance fait partie des bagages que transportent plus de 60 pour 100 des femmes qui travaillent dans les plantations de la ville de Bafoussam et ses environs.  Reste que dans cette quête, le jeune à nouveau victime d’une fracture au tibia manifeste un enthousiasme limité. Car sensibilisé sur les effets néfastes de ce médicament de la pharmacopée locale. «Cette poudre à la couleur de la cendre est constituée principalement du chanvre indien. Elle agit comme antalgique pour calmer les douleurs et comme antibiotique contre les infections. Elle possède même des vertus pour agir comme contrepoison et contre vampire», soutient un consommateur de cette substance. Blaise J., vendeur de denrées céréalières au marché B de Bafoussam déconseille la prise de cette potion. «Le magakou est néfaste comme toutes les drogues. Ça crée une dépendance à long terme. Il faut savoir le consommer avec modération. Juste pour se soulager quand on est vraiment malade. Et après s’en passer », souligne-t-il. Seulement, les membres du corps médical s’opposent à la prise de cette substance. «Le magakou est fabriqué dans des conditions hygiéniques pas correctes. Cette poudre est une drogue. Elle est nocive pour la santé des populations. Sa consommation doit être formellement interdite par les pouvoirs publics», plaide un membre du corps médical à  l’Ouest.

Stéphane Mba

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