La vice-présidente du directoire des femmes au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun appelle à sortir d’un état d’esprit caractérisé par le culte du titre, de la personnalité et du statut.
Michelle Ndoki a un problème avec l’appellation «président élu» qui désigne le leader du MRC depuis la fin de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. La vice-présidente du parti d’opposition a déclaré le 20 mai 2020 sur ABK Radio qu’elle n’usait pas de ce vocable et a expliqué son choix.
L’avocate inscrite au Barreau du Cameroun veut éviter le culte de la personnalité. «Je ne me souviens pas avoir utilisé une autre expression que professeur Maurice Kamto pour désigner le président national du MRC. C’est comme ça que je l’appelle que ce soit quand je parle de lui ou quand je parle avec lui. Rien n’a changé en ce qui me concerne. Je voudrais être claire sur la question de la polémique sur les vocables qui sont utilisés. Je n’ai pas non plus utilisé le mot honorable pour parler de monsieur Cabral Libii. Je trouve qu’il faut sortir de cet état d’esprit, de culte du titre, de la personnalité, du statut. Je crois que notre jeunesse, notre nation a besoin de voir des personnes qui sont des êtres humains d’abord. Des êtres humains qui veulent mettre au service de la communauté leurs compétences et leurs talents», a déclaré Me Ndoki.
Elle demande aux uns et aux autres de cesser de faire attention aux vocables qui leur sont attribués. Et se défend de remettre en cause l’œuvre du président national du MRC. «Je ne veux pas que l’on laisse entendre que je remets de quelque manière que ce soit en question le travail extraordinaire que le professeur Kamto a abattu pour la nation camerounaise», relève-t-elle.
Elle précise qu’elle réserve le titre de Président de la République à Paul Biya, l’actuel dirigeant camerounais. «Je parle de Monsieur Paul Biya tout autant en disant Monsieur Paul Biya qu’en disant Président de la République actuel, parce que c’est un titre, que c’est une fonction et qu’il y a un contenu derrière. Je voudrais que l’on fasse plus attention aux responsabilités qui vont avec certains titres, aux privilèges que ces titres sont censés entraîner», explique-t-elle, non sans appeler au rassemblement.
«Et je voudrais aujourd’hui que les enfants de ma terre retiennent que nous devons nous réunir, que nous devons nous rassembler pour construire cette nation qui en a grand besoin», exhorte-t-elle
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