Véritable source d’inspiration pour la jeunesse africaine, le magnat des supermarchés Dôvv veut concurrencer le puissant groupe américain, WatMart qui emploi plus de 2 millions de personnes dans le monde.
Avec son regard toujours pondéré, son crane toujours rasé, son visage toujours décrispé et radieux, toujours en costume et chemise au col ressorti, bien de fois sans cravate, charismatique, ambitieux, persévérant et flegmatique, Philippe Tagne Noubissi a su braver toutes les épreuves entrepreneuriales pour se hisser au sommet de la grande distribution au Cameroun. Qui eu cru. C’est lui le magnat des Supermarchés Dôvv. Dôvv Distribution Sarl, présenté comme pionnier de la grande distribution au Cameroun est née le 21 Aout 2003 à Mokolo avec l’ouverture officielle de la première agence sur ce site. On en compte 07 agences à ce jour dans la seule ville de Yaoundé, notamment au marché central, à Bastos, à Essos, à Tongolo, Mendong et un Magasin de Distribution Gros et demi-gros à Elig Essono, lieu dit CEPER.
En 13 ans, cette entreprise a connu un succès à nul autre pareil. Et l’aventure continuera sous peu dans les autres quartiers de la ville de Yaoundé, ensuite à Douala et enfin sur l’ensemble du territoire national. Derrière ce triomphe, se cache un Philippe Tagne Noubissi. Un quadragénaire. Bosseur à souhait. Un dynamisme débordant l’anime depuis ses balbutiements d’y il a environ 30 ans : « J’ai presque trente ans d’expérience dans le secteur, cela veut dire que j’ai connu toutes les étapes, j’ai connu tous les échecs, ce qui me met un peu à l’abri.» déclare le PDG de Dôvv Distribution Sarl. Sa persévérance dans la rigueur, son exigence dans qualité de service font pâmer d’admiration à ses millions de clients. Il faut noter que l’environnement infrastructurel est moderne et technologiquement avancé. Illustration : Les locaux abritant les supermarchés Dôvv sont d’une architecture assez impressionnante, reflétant un espace interne spacieux, convivial, plein de lumière et de vie, un espace où faire les courses devient un vrai moment de détente, un moment unique. Par ailleurs, l’agence de Bastos dispose des points Internet gratuits où les clients peuvent surfer en toute sérénité, des points de détente, et une banque sur place, doté d’un Guichet automatique.
Dans une grande Interview accordée à Dôvv Vision, le magazine de l’entreprise, l’universitaire Jean Emmanuel Pondi avoue que : « Le magasin Dôvv Bastos entre dans une architecture moderne de la ville, c’est-à-dire une physionomie non seulement moderne, mais futuriste. Parce que ce type d’architecture qu’a choisi Dôvv répond à ce qu’on voit ailleurs dans les pays non seulement émergents, mais dans les pays avancés. Ça veut dire que ça améliore l’image de la ville de mon point de vue ». Dans une autre réaction similaire, le Politologue Eric Mathias Owona Nguini déclare : « ce qui fait de moi un client fidèle de Dôvv, c’est d’abord parce que je trouve ce que je viens chercher. Je suis un consommateur à la recherche de certains produits et ces produits, je les retrouve à Dôvv. Et ce qui m’a séduit chez Dôvv, c’est globalement un esprit de qualité. Je crois que ce concept à apporté quelque chose de nouveau dans la grande distribution commerciale au Cameroun. Il a apporté véritablement une qualité dans la présentation des infrastructures et particulièrement de la présentation des marchandises.» ces témoignages et bien d’autres sont en réalité, des appels à davantage d’efforts. Mais Philippe lui reste serein, avec son idée derrière la tête. En effet, pour lui, il n’a pas encore atteint le niveau de ses rêves. Pour ceux qui ne le savent pas, cet opérateur économique veut challenger le puissant et géant holding américain dénommé « walMart» qui compte plus de deux millions d’employés dans le monde : « Il y a pas mal de choses encore à atteindre. Il y a des gens qui ont 100 000 emplois…Mais en réalité, Walmart à 2 100 000 emplois dans le monde. C’est la deuxième plus grande entreprise du monde, et la première entreprise américaine. Pourquoi pas moi demain ?». Un énorme chantier à bâtir. Oui il faut rêver grand ! Et Philippe Tagne Noubissi à déjà baliser la fondation de ce prestigieux rêve. Notez que le personnel de Dôvv est aujourd’hui estimé à plus de 600 agents –excluez Svp, les stagiaires qui se comptent en centaine et au pluriel-, recrutés à de postes pourvus de façon compétitive. L’ensemble du personnel partage une vision commune : Le travail, le Courage, le dépassement de soi, l’innovation, l’intégrité, et tout cela abouti à un résultat visible, qui fait de Dôvv le leader incontestable de la grande distribution au Cameroun.
Sur le plan intellectuel, on a souvent vu cet homme d’affaires engagé dans les positions de haute facture. Quelques images frappantes : de prime abord, Rappelons-nous la fameuse conférence- débat sur le thème : «les intellectuels et la problématique du développement» annoncée à l’amphi 700 de l’Université de Yaoundé I mais finalement tenue à l’amphi Hervé Bourges de l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Esstic). Ce débat se tenait le 26 mai 2011 avec comme modérateur, le Pr. Laurent Charles Boyomo Assala, Directeur de cette école. Philippe Tagne Noubissi intervenait à ce débat en sa qualité d’opérateur économique, aux cotés du Pr Roger Tsafack Nanfosso, économiste ; du philosophe Sindjoun Pokam, du député Jean Marie Nga Koumda entre autres. Ensuite, ses positions dans ses éditoriaux du Magazine DOVV Vision sur les problématiques socio-économiques sont assez saisissantes : en voici quelques extraits : « …Savez vous qu’au cours des années, l’un des pionniers de la grande distribution camerounaise, a dû lentement délocaliser son activités vers le Congo Brazzaville où il et désormais bien installé et choyé par les autorités ? Les établissements Fokou, en se redéployant vers d’autres pays de la sous-région, ont dû laisser sur le carreau 2.000 employés, qui désormais augmentent les chiffres déjà astronomiques du chômage dans notre pays et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. » ; « Ce qui est curieux, c’est que tous les jours, on entendra comment on veut attirer les investisseurs étrangers chez nous… force est de constater que qu’il y a un ensemble d’entraves qui handicapent l’entrepreneur camerounais dans son propre pays. D’abord, ce fameux ‘’climat des affaires’’, qui fait qu’au Cameroun, lorsqu’on est lésé, on ne peut pas toujours être sur d’obtenir réparation devant la justice. Ensuite, cette règlementation tatillonne et parfois à tête chercheuse, qui donne aux fonctionnaires un pouvoir immense : tout le travail d’une vie peut être effacé par une simple signature de fonctionnaire sur une feuille de papier A4, enfin, cette administration lourde, qui ailleurs facilite, mais qui chez nous brime.» critique Philippe Tagne Noubissi. Ce passionné de débats sur l’entreprenariat est convaincu que le Cameroun, contrairement à beaucoup de pays africains, possède un atout rare. C’est-à-dire une classe d’entrepreneurs nationaux, industrieux, et travailleurs, qui ne demande qu’à être encadrée, encouragée et motivée.
Sur un tout autre plan, le PDG de DOVV est un philanthrope. Parce qu’il œuvre au bien-être des communautés, en particulier dans les domaines de l’éducation, de l’environnement et la protection de la nature, de la santé, du développement communautaire, de l’art et de la culture. C’est cet élan qui explique les dons aux orphelinats, aux églises, les sponsorings permanents des activités scolaires et académiques, artistiques, culturels et associatifs, et de nombreuses initiatives comme le projet de « Curage des caniveaux » en Janvier 2013.
L’ensemble de ces efforts sont souvent reconnus et récompensés. Il a déjà reçus plusieurs prix et distinctions parmi lesquels le prix du meilleur supermarché de l’année 2005, 2007, 2009 et 2010 au Cameroun ; le prix de la meilleure révélation dans la grande distribution; le Grand Prix du couple présidentiel 2ème édition; le Grand Prix d’excellence et d’innovation en 2005; le Grand Prix du Supermarché émergent.
Il est important de rappeler aux jeunes camerounais qu’il faut rêver et cravacher dur pour atteindre ses ambitions. C’est une expérience vécu par Philippe qui, il faut le dire, a commencé petit commerçant de parfumerie au quartier Essos Yaoundé où il rêvait d’ouvrir un supermarché. Il trouve lui-même des justes pour l’expliquer : « J’ai fait mes premiers pas ici ( à Essos Ndlr), j’ai poussé dans ce même quartier, j’ai été vendeur à la sauvette dans ce même quartier, j’ai aidé à ouvrir la première boutique ici … Donc, vous comprenez ce que ça représente pour moi de revenir ici matérialiser ce rêve que j’ai bercé pendant toutes ces années ». Voila qui peut inspirer des milliers de jeunes camerounais et africains qui ont perdu la notion du rêve et de l’exploit pour sombrer dans la prostitution, la drogue, le terrorisme, le commerce illicite, les sectes pernicieux et d’autres vices qui minent notre société.
Aujourd’hui, conscient du faible pouvoir d’achat des camerounais, Philippe à développé une politique de vils prix : d’où l’un de ses slogan les plus connu : « si vous trouvez moins cher ailleurs Dovv vous rembourse 2 fois la différence.» Monsieur le PDG, il faut continuer l’aventure.
Par Hervé Tiwa – icicemac.com