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Santé/ Cameroun Résurgence des maladies hydriques au Cameroun, une conséquence des détournements massifs de fonds des projets liés à l’eau potable.

Depuis octobre 2021, le Cameroun vit à nouveau le cauchemar du choléra qui a refait surface. Pourtant de multiples projets d’eau ont été exécutés ça et là pour un résultat très mitigé.

Selon les dernières statistiques de la Banque Mondiale, le taux de prévalence du paludisme au Cameroun est passé de 11,84% à 5% en 2018. Le taux des diarrhées (choléra) de 2,7% à 0,36% et le taux de Typhoïde de 3,6% à 0,5% entre 2011 et 2018. Un tableau qu’on avait tôt fait de juger reluisant en oubliant que les systèmes de distribution d’eau potable mal exécutés allaient se faire ressentir. De janvier à Août 2022, l’on a enregistré dans trois régions du Cameroun à savoir: le Littoral, le Centre et le Sud-Ouest plus de 7000 cas de choléra avec 140 morts confirmant ainsi l’effondrement total de la chaîne de distribution d’eau potable dans ces localités. Quand on sait que près de 80% de la population camerounaise n’ont pas accès à l’eau potable, il y’a lieu de se poser des questions. Pourtant tout avait bien commencé déjà avec l’indépendance du Cameroun en 1960. Il y’a eu comme une sorte d’exode des populations des villages vers les zones urbaines à l’instar de Douala, Nkongsamba et Yaoundé. Les sources d’eau jadis traditionnelles ont commencé à montrer leur limite. A cette époque, le Gouvernement d’antan va créer le 22 Mai 1967 la Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC). Il importe de souligner que cette entreprise a vraiment fait le job. On se souvient encore que pendant les années 70 et 80, l’eau potable coulait à profusion dans les grandes métropoles Douala, Yaoundé, Bafoussam, Garoua à travers les bornes fontaines publiques installées partout dans les différents quartiers. Pour pallier au manque d’eau dans les autres villes et villages, le projet Scanwater est né en 1982. Mais ce projet salutaire va échouer lamentablement juste après quelques maigres années de fonctionnement. On a parlé de carence de formation en maintenance du matériel, l’indisponibilité des pièces de rechange sur le plan local et l’absence de structuration type comité de gestion. Des raisons qui frisent le ridicule et demontrent à n’en point douter que ceux qui avaient en charge la conception et l’implémentation durable de ce projet n’étaient pas du tout sérieux. C’est ainsi que depuis 1990 le système de traitement et de distribution d’eau au Cameroun n’a cessé de se détériorer. Le gouvernement de la République a contracté de nombreux prêts auprès des différents bailleurs de fonds internationaux pour essayer de redresser la barre. Mais l’on ne voit pas toujours concrètement ce à quoi cela a servi. Tenez par exemple :

En Mai 2009, un projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu semi urbain (AEPA) est mis sur pied. Il concernait 19 communes du Cameroun d’un montant de plus de 30 milliards de francs CFA. En janvier 2017, la Norvège par l’intermédiaire de sa banque GIEK Bangue octroie 38 milliards de francs CFA au Cameroun pour la construction, l’extension et le renforcement des réseaux de distribution d’eau potable dans les villes de Nkongsamba, Melong et Meyonmesala.

En Mars 2018, EXIM Bank China, la banque chinoise d’import-export a octroyé 53, 4 milliards de francs CFA au Cameroun pour financer la seconde phase du projet d’alimentation en eau potable dans 9 villes du Cameroun. En 2010, le projet Maîtrise d’ouvrage durable en eau potable et assainissement de Bangangté ( Modeab) voit le jour. Il est question de capter l’eau dans certaines localités afin d’approvisionner les populations de Bangangté et environs en eau potable. Un projet d’1,5milliards de francs CFA. En Avril 2020, un projet intitulé  » Promotion de la gouvernance de l’eau dans la Commune de Bamendjou, Penka-Michel et Batié est conclu. L’apport de l’Union Européenne est de 225 millions de francs CFA. En juillet 2020, China Machinery Corporation octroie 100 millions pour entamer la réhabilitation de 350 stations Scanwater au Cameroun. Le Ministre Gaston Eloundou Essomba était dernièrement à Djoré dans la Haute Sanaga pour lancer le programme de réhabilitation de ces Scanwater. Mais depuis presque déjà 2 ans plus rien n’a bougé ailleurs. Et la liste de ces prêts octroyés au Cameroun pour améliorer les conditions d’accès à l’eau potable est loin d’être exhaustive. Quand on sait que c’est le contribuable qui aura la lourde charge de rembourser ces dettes, il y’a lieu de s’inquiéter. Avec la recrudescence des maladies hydriques au Cameroun, il n’est pas superflu de penser que tous ces fonds octroyés pour la création, la réhabilitation des réseaux de distribution d’eau potable et assainissement du milieu de vie des camerounais aient été détournés à d’autres fins. Vivement qu’un jour lumière y soit faite.

Flo Flo De Sally

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