Ils se combattent de manière visible et occulte et se jettent les peaux de bananes.
Le combat entre la vielle et la nouvelle garde compromet les affectations, les promotions ou les sanctions de certains cadres de l’administration fiscale. Au siège de la direction des impôts à Yaoundé, tout le personnel attend des éventuels mouvements. Il en est de même dans les entités déconcentrées de l’administration fiscale. Avec « la crise anglophone » et les efforts fournis par le gouvernement en matière de
« promotion du bilinguisme » et du «multiculturalisme », on s’attend à une grande
représentation des cadres anglophones dans les instances dirigeantes de l’administration fiscale au Cameroun. Dans l’optique de dépersonnaliser les rapports entre le fisc et les contribuables, les cadres ou agents ayant séjourné durant de longue années dans une région ou centre divisionnaire sont en voie d’être rappelés à la direction générale ou redéployés dans une autre circonscription. Autre critère à mettre en avant lors des prochains mouvements à la direction des impôts porte sur le bilinguisme ou le niveau d’anglais des cadres francophones. Ceux maitrisant la langue anglaise sont à privilégier en cas de nomination. Affrontements entre conservateurs et progressistes Reste qu’au-delà de ces critères liés au contexte social et politique de l’heure, les clivages fondés sur l’équilibre régional ont cédé la place, au niveau de la direction des impôts, aux confrontations entre « conservateurs » et « progressistes ». Ceux-ci, proches de Modeste Mopao, ancien directeur général des impôts, sont favorables à la promotion des jeunes cadres aptes à comprendre et à mettre en œuvre les options en vue de la modernisation de l’administration fiscale et l’optimalisation des recettes provenant des
impôts et diverses taxes. Par contre, la nouvelle garde, des gens proches de l’actuel directeur général des impôts , Roger Athanase MEYONG ABATH. Né le 22 août 1968 dans l’arrondissement de NGUELEMEDOUKA, Département du Haut Nyong dans la Région de l’Est du Cameroun, il est Inspecteur Principal des Impôts diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) et est sociologiquement proches des gens ayant travaillé avec Polycarpe Abah Abah et autres- critiquent les méthodes révolutionnaires de Modeste Mopao . La suppression du contrôle pour un certain nombre d’entreprise (moins de 15 millions de chiffre d’affaires), la télédéclaration, l’arrimage du paiement de la vignette à la police d’assurance sont critiquées. Ces caciques jubilent après le départ de Modeste Mopao de la direction des impôts…